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La vanille de la Réunion est réputée pour être l’une des meilleures du monde. Alors on a eu envie d’aller en savoir plus sur la production de vanille sur notre joli Caillou à La Vanille des Laves à Sainte Rose.

Rendez-vous à Bois Blanc, Ste Rose

Pour découvrir les secrets de la vanille locale, c’est toujours dans le Sud Sauvage ou dans l’Est que ça se passe ! Aujourd’hui, on va à La Vanille des Laves à Bois Blanc, Sainte-Rose juste après la route des laves en arrivant de Saint-Philippe.

On gare notre voiture Nouloutou devant la boutique de Pro Vanille pour retrouver Chloé avec qui on fera cette visite !

Un petit café Vanille et c’est reparti !

On se présente et avant de repartir pour Anse des Cascades, l’un des lieux de culture de vanille de la coopérative Pro Vanille, Chloé nous invite à prendre un petit café de leur cru ! Et à moins que vous ne comptiez repasser par-là après la visite, n’hésitez pas à faire vos emplettes à la boutique dès maintenant. Petits plants, gousses, café, confitures, bières Dalon aromatisées… il y a de nombreux produits pour faire le plein de vanille made in 974 !

Direction Anse des Cascades

Et oui, pour la visite, on suit Chloé direction Anse des cascades pour aller sur le terrain que cultive Mr Reboul, un des agriculteurs de la coopérative de Pro Vanille de Bras Panon. On va visiter ici une petite partie de sa parcelle de 3 hectares. Cette forêt appartient en fait au conservatoire du littoral et le travail mené ici est de l’agroforesterie, pour préserver la nature et empêcher la déforestation.

Sainte Rose est la dernière ville habitée avant l’enclos du volcan (lorsque l’on vient de l’Est). En visitant un peu la parcelle on s’aperçoit en effet qu’il n’y a pas que de la vanille sur ce terrain. Goyavier, manioc, letchis, yuka, il s’agit en fait de protéger la biodiversité des forêts locales tout en cultivant différents produits.

D’ailleurs il y a plusieurs règles à respecter ici. Comme par exemple, de ne pas retirer un arbre, même s’il tombe, mais de le laisser se dégrader pour qu’il génère son propre compost. En gros, laisser le cycle naturel de la nature faire son travail.

Et la vanille dans tout ça ?

Et oui, car mine de rien, c’est la production de vanille que nous sommes venus découvrir. Mais un peu de contexte ne fait jamais de mal. Chloé nous apprend qu’il y a plus de 200 variétés de vanille. Elles ne sont pas toutes odorantes et une des plus aromatique est la vanilla planifolia, la principale espèce d’orchidée utilisée pour produire de la vanille.

A la base importée vers 1820 par le roi de France qui voulait de la vanille pour parfumer son chocolat, la vanille est maintenant devenue un produit phare du terroir réunionnais !

Sauf qu’à l’époque, il n’y avait pas de méthode de fécondation connue puisqu’au Mexique, d’où est originaire cette orchidée, c’est une abeille qui se charge du travail ! Il fallut attendre qu’Edmond Albius, un jeune esclave réunionnais de 12 ans, réussisse à trouver comment polliniser la fleur artificiellement.

En effet, cette orchidée hermaphrodite a dans la fleur l’organe mâle et femelle qu’il faut mettre délicatement en contact pour la polliniser.

Quelques chiffres !

La vanille est une plante épiphyte, c’est-à-dire qu’il lui faut un support pour pousser. Ici ils font pousser les lianes de vanille en essayant de les garder à une hauteur d’environ 1m50. Alors quand elle grandit (tout de même de 10 à 15 mètres par an), il faut retirer ses racines crampons (racines adventives) pour la faire redescendre à hauteur d’homme pour faciliter la fécondation et la récolte.

D’ailleurs, il faut environ 3 à 4 ans pour qu’un jeune plant de vanille donne ses 1ères gousses. Ensuite, il peut donner pendant près de 15/ 20 ans.

Ici il y a environ 3000 lianes par hectare (3 hectares en tout) et chaque liane peut donner environ 200 fleurs. En faisant un petit calcul, ça représente 1 800 000 fleurs à féconder à la main, rien que ça, imaginez le travail !

Si la fécondation artificielle a fonctionné, il faut environ 6 semaines pour avoir une gousse adulte et 9 mois pour qu’elle soit mature. Pour faire la visite avec les lianes en fleurs, la période est de septembre à novembre. Et pour voir des gousses matures (avec une légère coloration jaune), c’est plutôt de Juin à Novembre.

A savoir, ici c’est la visite côté production, pour faire le cycle complet, la suite se situe à Bras Panon pour la partie transformation et la meilleure période est de Juin à Décembre. Logique, c’est la récolte des gousses matures !

Anse des cascades

C’est la fin de la visite ! Chloé repart à la boutique et nous, on en profite pour aller manger notre petit carry à emporter à Anse des Cascades tout proche. Un très joli spot à pique-nique récemment réaménagé.

Infos Pratiques :

Adresse : 567 Route Nationale 2, 97439 Sainte-Rose.

Visites guidées sur réservation : resa.reunionest.fr, par téléphone au 0262461616 ou par email info-resa@reunionest.fr
Tous les jours : 10h, 13h et 14h.

Tarifs : 10€/adulte, gratuit pour les moins de 10 ans.

On conseille chaudement : basket, crème solaire, veste de pluie et lotion anti-moustique.